jeudi 14 mai 2015

L'enfant papillon - Gabrielle Massat


Résumé : 

C’est au XXIIe siècle que la Cité a été frappée par un virus mortel. Depuis lors, les habitants vivent emmurés pour endiguer le fléau. Des messages de l’Extérieur, relayés par le gouvernement militaire, promettent une libération qui ne vient pas. Maïa, sous-lieutenant de 17 ans, rêve de quitter sa ville natale et cherche une faille dans les murs de la Cité. Mais un jour, son mentor Dimitri est condamné pour trahison par sa faute. La nécessité de s’échapper devient alors beaucoup plus urgente. Elle n’a qu’une seule piste : retrouver la trace du mystérieux « Enfant Papillon », seul habitant de la Cité à avoir jamais franchi le mur. Elle va pouvoir compter sur l’aide de Zéphyr, un tueur à gages atrocement défiguré, et Nathanael, un individu contaminé par le virus.


Ce que j’en pense :

J’ai reçu « L’enfant papillon » pile à la bonne période. C’est à dire que j’étais « à fond » dans ce type de lecture donc forcément j’avais hâte de le lire. Je n’en avais pas encore entendu trop parlé ce qui m’a permis de garder la surprise de la découverte. Avant même de le commencer j’attendais donc beaucoup de ce livre qui m’intriguait déjà énormément !

Nous sommes dans un univers bien différent du notre. Suite à une grave épidémie ayant fait des milliers de morts, les habitants de la Cité doivent vivre cloitrer derrière des murs. Évoluant dans la peur constante de cette maladie, les gens espèrent qu’un jour quelqu’un les sauvera et pour le moment ils attendent. Maïa fait partie de l’armée rêve depuis toujours d’évasion tout en sachant qu’elle ne peut pas partir, que son rôle est ici. Pourtant lorsque Dimitri son mentor de l’armée, mais aussi et surtout son ami, est accusé de trahison, la jeune femme est prête à tout pour le sauver… même à passer de l’autre côté du mur malgré tout ce que cela implique. Pour cela Maïa doit absolument trouver l’enfant papillon car il est le seul qui saura l’aider à passer de l’autre côté… Mais les choses sont plus faciles à dire qu’à faire. C’est aidée de deux compagnons plus atypiques qu’elle va commencer sa quête pour sauver Dimitri. Mais sans le savoir elle se lance dans une aventure bien plus complexe que cela qui pourrait l’amener à l’aube de vérités qui ne doivent pas être découverte. Bienvenue au sein de la Cité, un univers dans lequel il ne fait pas bon de vivre tous les jours… 

Dans ce roman, nous avons le droit à de nombreux personnages. C’est une des choses qui m’a surprise cependant je me suis vite adaptée. Nous suivons principalement Maïa comme on pouvait s’en douter en lisant le résumé. C’est une jeune femme forte, courageuse et plein de surprises. Malgré la narration à la troisième personne j’ai assez rapidement réussie à m’attacher à son personnage. Pour aider Dimitri elle est prête à faire beaucoup de choses même si cela nécessite pour elle de risquer sa vie. Je l’ai beaucoup apprécié tout au long du roman grâce à sa ténacité mais aussi à sa loyauté. À ses côtés nous avons principalement deux autres personnages : Zéphyr et Nathanael. Zéphyr est un tueur à gages connu dans la Cité et plutôt inquiétant. Je n’ai pas tout de suite su quoi penser de lui c’est vrai, était-il bon ? Était-il mauvais ? Je me posais cette question en boucle et sans le réaliser je me suis pourtant attachée à lui aussi comme à Maïa, tout simplement parce qu’il s’est révélé plus sensible qu’il n’y paraissait. Ils ont d’ailleurs tous les deux pas mal de points communs et notamment leur envie de protéger leurs proches. J’ai donc été agréablement surprise par son personnage ! À côté nous avons un deuxième personnage masculin servant de compagnon de route à notre héroïne : Nathanael. Je suis un peu plus perplexe le concernant. En effet ce jeune homme est depuis toujours méprisé par les autres, évité et il vit ainsi dans une sorte d’oppression constante… Porteur du gêne de l’épidémie qui a tué tant de gens, personne ne lui laisse sa chance dans cette société. Rejeté, je l’ai trouvé plus difficile à comprendre, à aborder en comparaison des autres. Pourtant j’ai aussi apprécié le suivre, apprendre à le connaître, essayer de le comprendre. J’ai aimé cette diversité de personnages que nous a proposé l’auteure tout simplement parce que cela permet d’aborder l’histoire sous différents angles. L’alternance des points de vue entre les chapitres est au début troublante car si Maïa est l’héroïne, on suit aussi beaucoup les autres. J’avais peur que cela me coupe dans le rythme de l’histoire mais ça n’a pas été le cas et j’ai pu apprécié cette façon d’appréhender les choses. J’aurais cependant aimé en apprendre plus sur Dimitri qui est quand même au coeur de l’histoire mais qui garde énormément de mystère à mes yeux. 

Je pense que ce que j’ai le plus aimé dans ce roman, c’est l’univers créé par l’auteur. Je ne m’attendais réellement pas à ça, à un monde si complet de je dois dire que je n’ai eu aucun problème pour m’imaginer avancer dedans. Au delà de ça un point m’a cependant un peu déçu… Il se trouve que je pensais que rapidement nous passerions le mur, que l’aventure commencerait rapidement mais l’auteure prend vraiment le temps de mettre en place les personnages, de les faire évoluer dans la cité, de les faire avancer la dedans et si ça a des avantages comme ça permet de bien prendre ses marques, il en vient un moment où ça m’a paru un peu long c’est vrai. Bon heureusement ça n’a pas duré longtemps et je n’ai pas vraiment eu le temps de m’ennuyer car très vite les choses ont changé et alors il m’est devenu difficile de lâcher ma lecture. 

On suit notre héroïne dans sa quête pour sauver Dimitri, aidée de ses compagnons de galère. L’écriture de l’auteure est fluide et rend la lecture vraiment addictive. Passé le cap de la mise en place de l’univers et des personnages, on ne s’ennuie vraiment pas et cette lecture nous permet de passer un très bon moment ! 

Je remercie les éditions Hachette pour cette lecture. 


L’enfant papillon de Gabrielle Massat aux éditions Hachette (4 Février 2015 - 396 pages).

7 commentaires:

  1. Moi il faisait partie de mes premiers choix quant au concours "tremplin blackmoon", je suis heureuse qu'il ait été publié, il le mérite.

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    1. Oui je suis très contente de cette découverte ! :)

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  2. Ce livre a quand même l'air vachement mieux que sa couverture x)

    A chaque fois que je lis une chronique, il me fait envie, puis j'oublie... Parce que j'ai pas de cerveau tout ça. Faut que tu me rappelles les choses mon petit, que tu me rappelles d'aller chercher Roudoudou à l'école ou de lui donner son bain, tout ça.

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    1. Tu penses oublier d'aller chercher Roudoudou à l'école ? Non parce que là ça m'inquiète, comment je peux te faire confiance si tu oublies notre enfaaaaaaaant

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    2. Ah les couvertures, c'est mon plus gros problème avec les éditeurs, trop souvent des choix plus que douteux!

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