mercredi 24 juin 2015

Pardonne moi, Leonard Peacock - Matthew Quick


Résumé :

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Leonard Peacock. C'est aussi le jour où il dissimule une arme à feu dans son sac. Parce que, c'est décidé, il va tuer son ex-meilleur ami, puis lui-même, avec le P38 ayant appartenu à son grand-père. Mais il doit tout d'abord faire ses adieux aux quatre personnes qui ont le plus compté pour lui : Walt, son voisin littéralement obsédé par Humphrey Bogart, Baback, un camarade de classe violoniste virtuose, Lauren, la fille de pasteur dont il est amoureux, et Herr Silverman, qui enseigne l'histoire de l'Holocauste au lycée.


Ce que j’en pense : 

Avant même la sortie de ce roman en français, j’en avais entendu parler… Oui Anne-Sophie (Echos de mots <3) tu peux tout à fait te sentir viser car c’est clairement à toi que je pense en disant ça. Bref on me l’avait fortement conseillé, on m’en avait parlé comme d’un livre merveilleux, etc. J’attendais beaucoup de cette lecture que j’espérais donc aussi merveilleuse qu’elle le fut pour d’autres ! Déjà je tiens à souligner la couverture qui a tout de suite attirée mon regard, j’adore la façon dont les textes s’imbriquent les uns dans les autres, le jeu entre les quatre couleurs, pour résumer je trouve qu’elle a un certain attrait ! Elle ne manque pas d’attirer l’oeil en tout cas !

Leonard n’a pas une vie facile. Alors qu’il a 18 ans, que le jour de son anniversaire devrait être synonyme de fête, ce n’est pas vraiment de cette façon que le jeune homme voit les choses. Avec une famille pas vraiment exemplaire, un père qui l’a quitté et une mère qui s’en fiche totalement de son fils, Leonard se sent bien seul en ce jour. Mais sa famille n’est pas le seul problème dans la vie de notre héros qui cache bien des choses au monde extérieur. Pour fêter ses 18 ans, que tout le monde a oublié, Leonard décide donc de marquer le coup, de fêter son anniversaire à sa manière. Le voilà parti à la rencontre de quatre personnes, quatre personnes à qui il tient vraiment, quatre personne qu’il regrette de devoir quitter de cette façon. Car oui aujourd’hui Leonard va mourir, il va se tuer avec le pistolet de son grand-père. Mais avant ça, il tuera aussi son ex meilleur ami. Un anniversaire qui risque d’être inoubliable de bien des façons.

Leonard est un personnage tout simplement attendrissant. Il n’a vraiment pas eu de chance dans sa vie et j’étais vraiment triste de le voir ressentir cette solitude le jour de son anniversaire. Il m’a paru tellement abandonné, tellement triste que je ne voulais qu’une chose : son bonheur. Dès les premières pages je me suis attachée à ce héros hors du commun aux intentions plus qu’étranges. Je me demandais ce qu’il allait se passer, le déroulement des évènements, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, où l’auteur nous emporterai. Le travail de l’auteur sur le personnage est très impressionnant, le lecteur se met à comprendre Leonard, à l’aimer alors que ses intentions sont morbides. Mais sa souffrance et sa douleur sont si visibles qu’on ne peut que ressentir de l’empathie pour lui. Un adolescent tueur… difficile d’imaginer qu’on peut s’attacher à lui et pourtant si. Franchement je le trouvais tellement attendrissant par les émotions qui le traversaient… J’avais du mal à ne pas être mal pour lui et pour ce qu’il vivait. On plonge réellement dans des pensées sombres, difficiles, douloureuses… J’avais du mal à envisager le meutre que présageait Léonard et au fond je ne m’y intéressais pas. Ce que je souhaitais c’est que Leonard aille mieux d’une façon ou d’une autre. 

On suit Leonard sur une unique journée. C’est court et long en même temps. L’auteur développe la psychologie d’un personnage, l’émotion d’une situation et pose au travers de cela de véritables questions. Le mal-être adolescent est au centre de tout, on comprend qu’un détail peut être crucial, qu’une expérience peut tout faire basculer, que tout peut s’effondrer. On entre vraiment dans la tête du héros, on est traversé par ce qu’il ressent, ce qu’il vit. 

Le roman se lit dans une tension permanente, on tourne chaque page dans l’attente, dans la peur, dans le questionnement. Chaque page, chaque ligne fait naître de nouvelles interrogations, c’est beau et triste en même temps. 

Ce roman est indescriptible mais de toute beauté malgré le sentiment qui en découle. 

Je remercie la collection R pour cette lecture. 


Pardonne-moi Leonard Peacock de Matthew Quick aux éditions Robert Laffont (Collection R) (9 Avril 2015 - 313 pages).

4 commentaires:

  1. Il est dans ma PAL :) !!! Offert par mon chéri !!! Ma prochaine lecture !!!

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  2. J'ai adoré cette lecture, que j'ai lu en VO, à cause/grâce aussi à Anne-So !

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  3. Putain je suis trop joie dans mon body. Je t'aime encore + sachant que tu as aimé ce livre! haha

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  4. Je ne m'étais pas trop penchée sur ce livre, mais ta chronique est vraiment belle et donne envie de découvrir cet adolescent, et surtout ce qu'il va faire finalement :)

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