samedi 14 juin 2014

La Maîtresse de Guerre - Gabriel Katz

Résumé :

Fille de maître d'armes, Kaelyn rêve de reprendre le flambeau paternel, tandis que les autres rêvent d'un beau mariage. Elle a le talent, l'instinct, la volonté. Elle ne demande qu'à apprendre. Mais cela ne suffit pas : c'est un monde dur, un monde d'hommes, où la place d'une femme est auprès de son mari, de ses enfants, de ses casseroles. Il va falloir lutter. Alors elle s'engage dans cette grande armée qui recrute partout des volontaires pour aller se battre au bout du monde. Des milliers de soldats partis « libérer » le lointain sultanat d'Azman, plaque tournante de l'esclavage, terre barbare où règnent les cannibales. Dans la violence de la guerre, elle veut acquérir seule ce que personne n'a voulu lui enseigner. Mais le grand sud, plongé dans le chaos de l'invasion, va bouleverser son destin bien au-delà de ses attentes.



Ce que j’en pense :

J’avais hâte de commencer ce livre pour plusieurs raisons. Déjà il me tentait, c’est l’évidence, mais en plus de ça j’en avais entendu beaucoup de bien ce qui le rendait d’autant plus attrayant. J’avais forcément quelques attentes en le commençant et si je ne suis pas « déçue », je ne ressors pas non plus totalement satisfaite de cette lecture. Certaines choses m’ont embêté parfois au détriment du reste. 

Kaelyn est la fille d’un maître d’arme. C’est donc son père qui s’est occupé de son enseignement dans l’idée qu’elle prenne le relais cependant quand il meurt, tout semble s’arrêter. Kaelyn ne trouve pas d’autre maître prêt à prendre le relais, plus personne ne croit en elle… Après tout elle n’est qu’une femme. Une femme n’est pas faite pour se battre. Pourtant elle décide de s’acharner et de passer outre ce qu’on lui dit. C’est ainsi qu’elle s’enrôle dans l’armée destinée à aller libérer un lointain pays d’un nombre d’horreurs assez incalculables. Alors qu’elle s’était préparé à une aventure destinée à prouver à tous ce dont elle était capable, dès le début beaucoup d’illusions tombent. La guerre n’est pas comme ce à quoi elle s’attendait, l’ennemi n’est pas comme elle l’avait imaginé et très vite les choses tournent court. Kaelyn se retrouve dans une situation qu’elle n’aurait jamais envisagé et va comprendre que des mensonges l’entourent. Entre les dangers, la violence, les rencontres, le chaos, la guerre, le sang, la peur, la persévérance et l’émotion Kaelyn va devoir affronter des situations difficiles mais c’est là l’occasion de démontrer qu’elle est capable d’affronter le monde entier et que personne ne pourra la détruire ou la vaincre. 

Kaelyn est une héroïne qui m’a plu mais à laquelle j’ai tout de même eu du mal à m’attacher. J’aimais sa force et son courage mais je n’arrivais pas à la comprendre, je n’étais pas franchement sur la même longueur d’ondes qu’elle par moment. En fait au début j’ai même commencé à m’attacher à elle mais au fur et à mesure j’ai ressenti un certain détachement et je pense que c’est en grande partie à cause de sa relation à un autre protagoniste. Au final le personnage en lui même me plaisait malgré quelques points mais j’ai eu du mal à cause de ce que je viens de vous dire. C’est d’ailleurs assez frustrant car indépendamment elle avait beaucoup pour me plaire. Hadrian quand à lui est assez… particulier. Cet homme est un mystère à lui tout seul. Un énorme mystère même ! En tant qu’éminent guerrier et maitre, il joue un rôle important dans la bataille. Je l’ai cependant trouvé extrêmement froid. Bon, on a l’habitude des héros froids, distants mais ils ont généralement un petit côté émouvant ou intéressant ou en tout cas un petit quelque chose et là pour moi ça n’a pas été le cas. Je suis restée complètement extérieure au personnage, je n’arrivais pas à avoir envie de le suivre, de le connaître, il était là sans être là à mes yeux et c’est le problème que j’ai eu dans sa lecture. Le fait que je n’accroche pas avec l’un des personnages principaux a forcément compliqué les choses, bon après il ne faut pas croire que j’ai détesté car ce n’est pas le cas. Même si on suit beaucoup ces deux personnages, on a l’occasion d’en croiser beaucoup d’autres. Beaucoup de décideurs, de « riches », mais pas que… Et ces personnages sont assez complexes car on ne sait jamais vraiment où va leur loyauté. Certains sont très fourbes mais ça rend la lecture d’autant plus intéressante ! 

La maîtresse de guerre fut donc une lecture assez paradoxale pour moi à cause de mon problème avec Hadrian. J’en suis même arrivée à le trouver très agaçant, c’est dire. Toujours est-il qu’à côté de ça, l’univers et la plume de l’auteur m’ont beaucoup plu. On suit l’histoire non pas au sein même de la guerre, des batailles et donc de l’action pure et dure, on est plutôt de l’autre côté de la barrière. Là où les décisions sont prises, là où les complots ont lieu, c’est différent mais il y a aussi beaucoup d’action évidemment ! On voit qui tire les ficelles et qui se fait avoir, etc… J’ai vraiment trouvé l’univers créé par l’auteur intéressant et complet, j’arrivais parfaitement à évoluer dans ma lecture en imaginant le monde qui m’entourait. C’était le premier livre que je lisais de Gabriel Katz et sa plume m’a convaincu. Évidemment je ne ressors pas totalement satisfaite de cette lecture, même  mitigée car Hadrian m’a vraiment bloqué cela se répercutant progressivement sur l’héroïne et sur leur relation cependant j’ai pris plaisir à découvrir l’intrigue et l’univers comme je le disais. 

L’auteur a réussi à marier beaucoup de choses en un cocktail explosif, c’est un livre qui se lit facilement par la fluidité de la plume. Je comprends qu’il ait autant plu à beaucoup car ça aurait été mon cas si j’avais accroché avec les héros. Comme je l’ai dis au début je ne suis pas déçue de ma lecture mais assez mitigée. Je sais que pour UN personnage c’est dommage mais j’ai peut-être un peu focalisé la dessus sur la fin malheureusement. Je suis tout de même très contente d’avoir pu découvrir la plume de Gabriel Katz et je pense lire d’autres de ses livres ! 


La maîtresse de guerre de Gabriel Katz aux éditions Scrinéo (16 Janvier 2014 - 464 pages).

6 commentaires:

  1. Ton avis est mitigé tout de même... Je pense que je passerai mon chemin...

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  2. c'est vrai que j'ai trouvé également Hadrian assez froid avec notre héroïne mais j'ai su passer outre cette lecture a était un petit coup de cœur ^^

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    1. Oui voilà j'aurai aimé passer outre mais je n'ai pas réussi :(

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  3. je te comprends, moi j'ai adoré malgré ce caractère impossible et glacial de Alexander. Mais j'ai trouvé que ça changeait beaucoup des personnages tout blanc, tout passionné tout amoureux. Là on ne sait jamais quoi penser d'eux.

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    1. Oui c'est ce que j'ai pu voir dans plusieurs chroniques ! J'étais déçue que ça ne marche pas avec moi :(

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